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Flottant dans la mer

Stress, surmenage, burn-out... Quelles différences?

Le stress et ses effets négatifs constitueraient "le mal du siècle". On évoque aujourd'hui régulièrement les notions de souffrance au travail, d'épuisement professionnel, de burn-out.   Salariés, cadres, indépendants, tout le monde est touché.

Le stress est-il donc inévitable ? Quels sont les signaux d'alerte? Comment se protéger et éviter la spirale infernale qui mène certains jusqu'à l'épuisement professionnel ?

La respiration abdominale pour calmer l'anxiété et le stress.

 

Respirer est un acte banal, que nous effectuons sans y penser. Mais c'est aussi  la seule fonction de notre corps que nous  pouvons maîtriser. On parle alors de respiration consciente.

La respiration abdominale est idéale pour calmer le stress, l’anxiété, les émotions. Elle permet de réguler le rythme cardiaque et offre également un massage interne de tout l'abdomen. Elle aide aussi au rendormissement en cas de réveil nocturne. C'est d'ailleurs de cette façon que les bébés respirent et que  nous respirons pendant le sommeil.

Allongé ou debout, prenez d'abord conscience de votre respiration, puis laissez là prendre plus d'ampleur. Posez les mains sur le ventre  puis gonflez le (comme une ballon) sur l'inspire et dégonflez le sur l'expire.

La respiration abdominale est un outil précieux contre le stress et l'anxiété. Il est gratuit et toujours à disposition!

Le stress

Le stress est naturel et utile, c'est un réflexe de survie, un mécanisme d'adaptation aux situations difficiles, aux contraintes.  Inutile donc de vouloir le supprimer, nous en avons besoin pour vivre.  Mais il est intéressant d'apprendre à le maîtriser pour rester dans sa zone de performance.

On parle de stress au travail quand une personne ressent un déséquilibre entre ce qui est demandé et les ressources dont elle dispose pour y répondre.

Bon stress, mauvais stress?

Il n'y a pas à proprement parler de bon stress ou de mauvais stress. On distingue plutôt le stress aigu du stress chronique. Leurs effets sur la santé sont différents.

En cas de stress aigu, le corps réagit immédiatement par voie nerveuse en sécrétant de l’adrénaline pour permettre à l’individu de s'adapter à ce phénomène ponctuel. Mais ses effets ne durent pas dans le temps. Peu après la fin de la situation stressante (prise de parole, réunion...) les symptômes du stress s'arrêtent.

En cas de stress chronique, l'organisme réagit, par voie hormonale, à un stress qui s'installe dans la durée en stimulant la sécrétion de cortisol. Sur le long terme, il  a des effets négatifs sur le corps : fatigue, difficultés de concentration,  réveils nocturnes ou insomnie, crise d'angoisse, irritabilité, baisse des défenses immunitaires, douleurs chroniques, hypertension...

Quelles solutions?

On voit donc que  le stress est inévitable et même utile s'il reste modéré. L'excès de stress par contre nous empoisonne la vie au sens propre comme au sens figuré!

Mais des techniques simples peuvent nous aider à rester dans notre zone de stress optimale. En commençant par un travail sur soi pour prendre du recul,  une meilleure organisation ainsi que des techniques de relaxation. La sophrologie propose des exercices faciles à reproduire pour apprendre à gérer son stress de façon naturelle, diminuer les tensions physiques et la charge mentale pour se sentir plus serein, concentré, disponible.

Le surmenage

A la maison ou au travail, lorsque le stress s'installe sur le long terme sans être pris en charge la fatigue physique et mentale s'installent durablement.  On parle alors de surmenage. Le terme désigne une asthénie (faiblesse) qui ne disparaît pas avec du repos. On la distingue de la fatigue occasionnelle et du stress passager car elle persiste dans le temps. Le surmenage survient lorsque l’organisme ne peut plus faire face à un stress chronique. Il ne s'applique pas qu’au domaine professionnel. Il peut également être lié à la vie de famille.

Il se manifeste par un état d’épuisement général accompagné des troubles évoqués plus haut lors d'un stress chronique. Cette fatigue ne s’améliore pas avec le sommeil ou le repos. Elle handicape la vie quotidienne et engendre une mauvaise image de soi. Si la fatigue devient persistante ou s'accompagne d'idées noires, il est recommandé de consulter un médecin. Une mise au repos et un accompagnement adapté seront prescrits selon les causes du surmenage et son intensité. Des exercices de relaxation, de sophrologie et des remèdes naturels comme la phytothérapie peuvent compléter efficacement le traitement.

 

Le burn-out

 

Le terme «burnout » est apparu dans les années 1970, pour qualifier l’épuisement au travail. Il a depuis fait l'objet de nombreux travaux qui le décrivent comme  un état d’épuisement professionnel à la fois émotionnel, physique et psychique. Mais ce n'est pas la seule caractéristique du burn-out. Il s'agit d'un processus insidieux qui peut toucher tout le monde et avoir différents degrés de gravité.

 

Les 3 caractéristiques du burn-out

L’épuisement

La première dimension et la plus centrale est l’épuisement émotionnel, psychique et physique. Les temps de repos habituels (sommeil, week-end, congés...) ne suffisent plus à soulager cette fatigue intense qui devient alors chronique. On a le sentiment d’être totalement vidé de ses ressources, d'être à l'arrêt, en dehors de la vie, de ne plus pouvoir bouger ni agir, comme enlisé dans des sables mouvants... C’est la première manifestation du burnout. Après une période  d’accélération sans frein, c'est l'effondrement brutal.

Le cynisme vis-à-vis du travail

Le cynisme est la seconde dimension du burnout. L’attitude de l’individu devient négative, dure, détachée, vis-à-vis de son travail et des personnes (collègues, encadrement, clients, patients, etc.). Progressivement il se désengage de son travail, de la structure dans laquelle il évolue. Une barrière entre lui et les autres s’érige. L'entourage est mis à distance. Cette seconde dimension correspond à un repli sur soi,  à un mouvement d’auto-préservation face aux exigences auxquelles la personne ne peut plus faire face.

La dévalorisation de soi

Dans sa troisième dimension, le burnout se caractérise par une dévalorisation de soi,  le sentiment d’être inefficace dans son travail,  de ne pas être à la hauteur du poste. Malgré tous ses efforts, le travailleur se sent dans une impasse, doute de ses compétences professionnelles et personnelles. La confiance en soi s'effrite peu à peu.

Les signes d'alerte

le burn-out met du temps à s'installer, c'est un processus long et silencieux. La personne ne voit rien venir, elle tient bon pendant des mois, des années. Elle est souvent dans le déni. Malgré les remarques de ses proches qui la trouve fatiguée, irritable, "pas très bien", elle pense que ça ne peut pas lui arriver. Elle brûle peu à peu toutes ses ressources , littéralement, faire un burn-out, c’est « brûler de l’intérieur, se consumer ». Puis un jour elle "craque" et c'est l'arrêt brutal, elle arrive au bout de ses réserves et se retrouve soit dans l'impossibilité de lever le matin, soit elle s'effondre sur son lieu de travail. Certaines personnes  "pètent les plombs" comme cette journaliste qui laisse son café, son sac, toutes ses affaires et ressent comme une urgence de quitter son lieu de travail.

Pourtant ce processus est long et on peut agir avant d'arriver au bout. La présence de ces trois symptômes doit amener à  consulter son médecin:

  • Une grande fatigue qui n'est plus résorbée par le repos.

  • Un désengagement, une  perte de plaisir ou une "boule au ventre" avant d'aller au travail.

  • La prise régulière de substituts pour tenir: du complément alimentaire jusqu'aux anxiolytiques.

Les symptômes

Les manifestations physiques les plus fréquentes:

  • crise d'angoisse, palpitations

  • impression d'oppression

  • fatigue chronique

  • douleurs rachidiennes (dos, nuque), douleurs musculaires

  • maux de tête, migraine, vertiges

  • prise ou une perte de poids

  • problèmes digestifs: ulcère de l'estomac, nausées

  • infections plus fréquentes (rhume, otite, sinusite, angine....)

Les manifestations comportementales et psychologiques:

  • troubles du sommeil, insomnies

  • anxiété,  angoisse, sentiment d'insécurité

  • tristesse, hypersensibilité, repli sur soi

  • irritabilité, colère

  • baisse de la confiance en soi

  • difficulté de concentration et de mémorisation

  • difficulté à prendre une décision, confusion

Comment  sortir du burn-out?

Le diagnostic n'est pas évident car comme nous l'avons vu, c'est un processus long et insidieux. Dans sa phase aiguë, il peut être confondu avec la dépression. Même si des symptômes communs existent,  le burnout se différencie de la dépression car il s’exprime en premier lieu dans la sphère professionnelle alors que la dépression s’étend à tous les aspects de la vie et nécessite un accompagnement plus global.

La prise en charge dépend de la sévérité des symptômes associés. Il faut dans tous les cas consulter un médecin qui posera le diagnostic et orientera vers le suivi le plus adapté. Il prescrira généralement un arrêt de travail permettant tout d'abord le repos puisque les réserves d'énergie sont au plus bas, mais il est insuffisant pour régler le problème et éviter les rechutes. Une réflexion sur le mode de vie, le sens accordé au travail, les raisons qui ont mené à cet épuisement sont nécessaires pour permettre la reconstruction de soi. La solution passe donc aussi par le changement. La consultation de professionnels formés, psychologue, psychothérapeute, sophrologue peut être d'une aide précieuse dans cette phase. Il s’agit de découvrir les cause du stress et de trouver des solutions pour mieux le vivre.

 

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